Mao – Tome 11

Après 5 mois d’attente, le tome 11 de Mao vient de pointer le bout de sa couverture chez les libraires. Paru le 4 janvier 2023, toujours aux éditions Glénat, nous y retrouvons l’exorciste immortel qui se retrouve confronté à un mystérieux assassin, ainsi qu’à la renaissance du clan Goko. Aidé de Nanoka, Otoya et des autres anciens disciples du clan, il ne va pas chômer.

"Mao" tome 11 couverture

Voyage dimensionnel

Le Retour de Rumiko Takahashi

À l’âge de 7 ans, la jeune Nanoka Kiba a perdu ses deux parents dans un accident. Aujourd’hui en troisième année de collège, elle revient sur les lieux du drame et se retrouve projetée un siècle plus tôt, en pleine ère Taisho. Dans ce Japon du début du XXe siècle, elle rencontre Mao, un chasseur de yôkai, qui la considère comme l’un d’entre eux. À la recherche de la créature qui l’a maudit, il va aider Nanoka à lever le mystère sur sa véritable nature…

On ne présente plus Rumiko Takahashi, Grand Prix 2019 du Festival international de la BD d’Angoulême. Cette autrice hors pair qui avait débuté sa carrière en 1978 avec Urusei Yatsura, éditée pour la première fois en France en 1994 avec Ranma 1/2, retourne à la prépublication hebdomadaire avec Mao, sa nouvelle série shônen. Il s’agit là d’un condensé de tout son art, un savant mélange entre action, drame, horreur et humour, qui saura plaire aussi bien à ses premiers fans qu’aux nouveaux lecteurs à la recherche d’un bon shônen de voyage entre les mondes (isekai) !

Glénat
"Nanoka" se retrouve à l'ère Taisho sans savoir comment

Nanoka est une lycéenne qui a perdu ses parents à l’âge de sept ans, dans un accident de voiture, dont elle est miraculeusement sortie indemne. Mao, quant à lui, est un exorciste, maître Onmyoji et ancien disciple du clan Goko, qui vit à l’ère Taisho. Il n’y avait, a priori, aucune chance que ces deux-là se rencontrent, sauf qu’ils partagent un point commun : ils ont été maudits par le démon Byoki qui cherche à s’emparer de leurs corps pour le faire sien. Bien entendu, partager le sang du démon leur a conféré quelques pouvoirs.

"Mao" et Nanoka la rencontre
MAO © 2019 Rumiko Takahashi / SHOGAKUKAN

Ainsi, Mao ne vieillit plus depuis 400 ans et Nanoka est devenue à moitié démon. Alors que la jeune fille, désormais âgée de quinze ans, revient sur les lieux de l’accident, elle se retrouve transportée au début du XXème siècle à l’ère Taisho, où elle rencontre Mao et son serviteur Otoya, qui lui explique leur lien avec Byoki. Déterminée à aider Mao dans son combat contre le démon qui a tué ses parents, Nanoka va peu à peu découvrir que Mao est également la cible d’anciens disciples du clan Goko, également immortels, depuis que leur maître a désigné Mao comme son successeur, et donc comme une victime sacrificielle pour déterminer qui prendra réellement la tête du clan.

Des personnages du passé de "Mao" feront régulièrement leur apparition dans le manga
MAO © 2019 Rumiko Takahashi / SHOGAKUKAN

Pour réussir à comprendre le rôle du clan maudit dans la libération de Byoki, Nanoka et Mao vont enquêter auprès des Onmyoji encore en vie, dont certains vont se révéler être des alliés. Ce n’est pas le cas de Shiranui, qui a réformé le clan en rassemblant de nouveaux adeptes et les armes maudites appartenant jadis au clan Goko. C’est alors qu’une série de meurtres, où les victimes sont vidées de leur sang, fait la une en ville et Mao décide d’enquêter. Cela va le mener droit vers une étrange veuve que l’exorciste soupçonne d’avoir un lien avec les meurtres.

Nanoka et Akanemaru, les liens du sang

Une série de meurtres étranges agite la capitale de l’ère Taisho. Les victimes sont toutes retrouvées sans la moindre goutte de sang. Durant leur enquête sur ces affaires, Mao et Nanoka croisent encore la route de Shiranui et de son nouveau clan Goko. Cette fois, la confrontation promet d’être plus musclée…

Glénat
"Kanaé" celle par qui tous les meurtres ont commencés
MAO © 2019 Rumiko Takahashi / SHOGAKUKAN

Dans Mao tome 11, Kanaé, celle qui a survécu aux meurtres de sa belle-famille, de son mari et des cambrioleurs qui les ont abattus, se présente devant Mao qui lui a tendu un piège. Il se trouve que la jeune veuve est en possession d’un sabre maudit qui prend possession de son corps et absorbe le sang de ses victimes. Après un combat difficile contre une Kanaé possédée, Nanoka réussira à sceller le sabre grâce à son sang (qui contient le sang maudit de Byoki). Elle en devient donc la nouvelle maîtresse, permettant à la veuve de retrouver une vie normale.

Mais Mao est inquiet de la savoir en possession d’une arme si dangereuse et il va demander conseil à un ayakashi forgeron possédant des connaissances poussées sur les sabres et leur fabrication. Ayant laissé l’arme entre ses mains, afin qu’il soit passé à la forge, Mao et Nanoka retournent à leur vie quotidienne. Malheureusement, le sabre est dérobé au forgeron par un tigre monstrueux. Guidés par le fourreau, nos deux héros se lancent à la poursuite du voleur qui s’avère être Sôma, le dresseur de fauves du nouveau clan Goko.

Le sabre maudit qui est transféré dans une autre famille dans "Mao"
MAO © 2019 Rumiko Takahashi / SHOGAKUKAN

Il explique au duo que le sabre est une relique appartenant initialement au clan Goko, un sabre vampire nommé Akanemaru, qu’il a été chargé de récupérer par Hakubi. Le combat s’engage alors pour la possession de l’arme, mais Sôma ayant renforcé son pouvoir après sa précédente défaite contre Mao semble bien décidé à tout faire pour mener à bien sa mission.

Lisez un extrait de Mao – Tome 11 ici !

Mao c’est dingue !

Je suis bluffée de voir qu’après 11 tomes, Rumiko Takahashi arrive toujours à nous servir une intrigue sans aucun ventre mou. Tout dans son récit est connecté, et même s’il arrive que certaines affaires dont s’occupe Mao en tant qu’exorciste paraissent sans lien avec la trame principale, ce n’est jamais réellement le cas. Dans ce nouveau tome, la relation amoureuse entre Mao et Nanoka se renforce, quand le maître Onmyoji s’aperçoit de sa peur panique qu’il puisse arriver quelque chose à la jeune fille.

"Akanemaru" le sabre maudit qui force Kanaé au meurtre
MAO © 2019 Rumiko Takahashi / SHOGAKUKAN

Cette histoire d’amour, dont on ignore si elle est possible (Mao n’étant encore vivant que grâce au sang de Byoki, une fois la malédiction rompue, restera-t-il en vie ?) est, comme toujours avec la mangaka, racontée de façon pudique, sans pour autant écarter la violence des sentiments que subissent nos héros. Les nouveaux membres du clan Goko sont également intéressants, surtout Renji qui semble doué d’un sens aigu de la justice et qui pour autant n’hésite pas à tuer sur commande. La perspective de connaître enfin son background comme annoncé dans les ultimes pages du manga fait que je vais piétiner en attendant la future sortie du volume 12 de Mao.

Pour conclure…

Mao tome 11 se révèle toujours aussi passionnant. L’histoire avance avec rythme sans jamais perdre de vue son fil rouge, ce qui n’est pas toujours évident dans les œuvres au long court. La relation entre Nanoka et Mao s’approfondit encore dans ce volume et nous en découvrons plus sur Renji au feu de joie, dont le passé devrait nous être dévoilé en intégralité dans le prochain tome, de quoi l’attendre avec impatience !

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