Hypersensible dans notre société

Qu’est-ce que l’hypersensibilité dans la société d’aujourd’hui ? D’après Wikipédia : l’hypersensibilité, en psychologie, est une sensibilité plus haute que la moyenne, provisoirement ou durablement, pouvant être vécue avec difficulté par la personne concernée elle-même ou perçue comme « exagérée », voire « extrême », par son entourage. Es-tu d’accord avec cette définition ? Comment l’accepter ?

Dans cet article parlant d’être hypersensible dans notre société, j’ai proposé à des amis de nous parler de ce qu’ils ressentent et ont ressentis toute leur vie par rapport à cela. Quand on est un homme, c’est encore plus difficile car la société estime qu’il n’y a que les femmes qui sont hypersensibles. Mais non, beaucoup d’hommes en souffrent et certains le cachent même à leur entourage.

Hypersensibilité dans notre société

Vivre avec l’hypersensibilité

C’est tout d’abord l’accepter ! Plus vite tu accepteras cette part de toi et plus vite tu pourras poser des mots sur ce que tu ressens. Être hypersensible n’est pas une mauvaise chose, c’est juste ressentir les choses avec plus d’intensité. Il n’y a pas qu’un type d’hypersensibilité, cela peut être de la tristesse, de la colère, de la joie ou de l’amour.

Être hypersensible dans notre société, c’est considérer comme une faiblesse. Au contraire, cela devrait être un atout, car ressentir les choses plus intensément, c’est aussi mettre plus de cœur à l’ouvrage. Et dans tous les domaines !

Parfois, cela peut jouer des tours aux personnes plus enclines à ressentir des émotions. Cela commence par les relations, qu’elles soient amicales, amoureuses ou professionnelles. Au travail, c’est facile à camoufler, mais quand on a tendance à piquer des colères facilement, ce sera moins aisé à faire. Tout comme les larmes : Imagine-toi pleurer pour une réflexion qui de base peut être lambda, et là, tu la prends en pleine tête comme une bourrasque. Et bien ça décoiffe, et ce n’est pas agréable ! Voilà ce qu’on ressent quand on est hypersensible ! C’est ressentir des sentiments, mais de façon plus forte et plus intense.

Et en amour, je ne te raconte pas la catastrophe. Il m’est déjà arrivé de suffoquer parce que mes sentiments sont tellement intenses que je n’arrivais pas à les canaliser. Aujourd’hui encore, ça m’arrive et j’ai vraiment la sensation d’étouffer. Du coup, j’extériorise. J’envoie des doses à ceux qui m’entourent et, crois-moi, mes enfants ne sont pas en manque.

Amour hypersensible

Comment gérer ses émotions ?

Alors, il faut répéter “Silencio” 50 fois et hop, tes émotions doivent se taire. Non, malheureusement, on n’est pas dans Harry Potter, donc on oublie les formules magiques et marabout. Pour les gérer, il faut les comprendre, les ressentir, les laisser sortir. Quand tu auras appris à faire connaissance avec elles, tu pourras les dompter. Ce n’est pas du jour au lendemain (comme pour tout) mais ça t’aidera à te sentir mieux et plus en phase avec toi-même. Au début, c’est bizarre de ressentir des sentiments aussi forts, parfois ça peut même faire peur, mais il n’y a pas lieu de les craindre. Tu es humain donc c’est normal de ressentir des choses.

Une fois que tu auras réussi à les comprendre, tu pourras commencer à travailler sur toi. Attention, ça ne veut pas dire enfouir tes émotions pour faire bien aux yeux des autres. On est tous uniques et personne ne peut ressentir ton état émotionnel à ce moment-là. Il faut trouver des astuces pour t’aider à les canaliser. Par exemple, quand je sens que j’ai un trop-plein d’émotions, je me prends un temps pour m’enfermer dans une bulle musicale (des musiques qui me font du bien évidemment. Je plaide coupable avec les musiques de Disney qui me font remonter la pente).

Après avoir pris ma dose, je me sens requinquée et prête à affronter le reste de la journée ou de la semaine. Ça peut être aussi le sport, la cuisine, la musique, les jeux vidéos… Tout ce qui peut te faire du bien et te recentrer sur une seule émotion, celle du bien-être. Au fur et à mesure, tu arriveras à cohabiter avec elles. Petit à petit, l’oiseau fait son nid !

Hypersensible émotions

Ne pas avoir honte de qui tu es !

À ce qu’il parait, il faut rentrer dans un moule ? Alors pour ma part, il n’y a que mes gâteaux qui vont dans mes moules. Rentrer dans le cliché de la société parfaite, très peu pour moi. C’est parce que je suis différente de toi ? NON ! Je suis juste une personne unique avec des pensées qui m’appartiennent, des sentiments propres. Dans le passé, j’ai voulu ressembler à tout le monde sauf que j’avais la sensation de porter un déguisement en permanence. Faire la comédie ne peut pas être éternel et j’ai appris que ça ne sert à rien sauf à se faire souffrir. Et ce n’est pas le but ! Tout mon blabla est fait pour t’aider à te sentir bien et à assumer cette part de toi !

Comme je disais plus haut, être hypersensible dans notre société n’est pas une fatalité. On est plus nombreux qu’on ne le pense. Cette partie de toi fait ce que tu es ! On est jamais trop sensible, trop heureux. On n’est juste pas assez NOUS ! Alors smile si tu en as envie, pleure si ça te fait du bien, rit parce que ça te fait du bien. Bon ok, la colère, ce n’est pas la plus cool des émotions, mais comprends pourquoi tu es en colère (il y a toujours un facteur déclencheur). Une fois que tu auras trouvé ce que c’est, parles-en à ton entourage. Il ne faut pas garder ça pour toi.

Tu auras commencé à faire le travail sur toi donc ensuite c’est aux autres d’entendre et de prendre en compte tes ressentis. Ne te cache pas de tes émotions, c’est ça qui fait ton authenticité ! Comme l’on fait les messieurs que tu liras ci-dessous.

Hypersensible - être qui on est

Lire aussi notre article : Interview Sonia Eska

Témoignage n°1

Je n’ai pas toujours assumé mon côté sensible… Pourquoi ? Parce que pendant longtemps, je ne me sentais pas libre de le faire. Cela ne fait que quelques années que j’ose en parler, grâce à une femme qui a partagé ma vie et qui m’a fait comprendre qu’il fallait accepter qui j’étais et que les autres, on s’en fout. Depuis mon adolescence, j’ai du mal à contrôler mes émotions. Que ce soit la joie, la tristesse ou la colère. Et oui, quand je suis content ou triste, souvent, je pleure. Difficile à accepter quand tu es adolescent et que la société ainsi que les autres gamins estiment que si un homme pleure, c’est qu’il est faible. Du coup, pendant très longtemps, j’ai tenté de refouler ces larmes. Trop souvent, je me suis excusé de pleurer. Pire, j’avais honte de moi.

Mais comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu la chance de connaître une personne qui m’a fait comprendre, avec une grande patience, que les larmes n’étaient pas un mal. Qu’il fallait extérioriser, car à force cela finissait par nous ronger. Elle m’a accompagné pour passer ce cap et, depuis, je me sens mieux. Je m’accepte comme je suis et c’est bien plus simple.

Témoignage n°1 de la colère

Il y a un autre aspect de la sensibilité qui est souvent moins pris en compte : la colère. Depuis mon adolescence, j’ai des accès de colère plus ou moins justifiés. Je râle à voix haute, souvent en criant, et dans cet état, je ne suis pas vraiment maître de mes mots. En présence d’autres personnes, la crise se termine souvent par une honte profonde. Et puis il faut parfois réparer les horreurs dites… J’ai dû apprendre par moi-même à gérer cette colère pour éviter des dégâts trop importants. Cela marche la plupart du temps, tant que j’arrive à me concentrer sur ma respiration. Mais ce n’est pas une méthode miracle.

Je pense sincèrement qu’être sensible est une part entière de ma personnalité. C’est comme pour le reste, il ne faut pas refouler pour plaire aux autres. C’est une partie de moi-même que je ne peux pas éradiquer. Mais peut-être que cela serait plus facile si la société elle-même était plus tolérante.”

Hypersensible colère

Témoignage n°2

Dans notre société, on dit toujours à un homme d’être fort, de protéger sa famille, de ne pas pleurer pour être un vrai mec, et ce dès le plus jeune âge. Cela ne donne rien de bon, juste des machos. Pleurer n’est pas une faiblesse, c’est une preuve d’émotion, et les émotions sont une preuve d’intelligence. Toutes les créatures en ressentent, pas uniquement les humains. Dans notre société formatée, c’est difficile de faire accepter ça, surtout pour un homme, mais c’est important de ressentir.

Un homme, ce n’est pas être celui qui est fort et qui protège, on est pas des gilets pare-balles, on ne peut pas empêcher les autres d’être blessés, en tout cas pas en permanence. Ça devrait donc être celui qui soutient, qui est un pilier pour sa famille, tout comme son ou sa compagne (personne n’est au-dessus de l’autre à ce niveau-là), mais aussi pour ses amis.

Je n’ai pas peur de pleurer devant ma compagne quand ça ne va pas, ou de dire à mes amis proches que je suis en larmes. Mais il est aussi vrai que j’ai honte de le dire à d’autres personnes, que ce soit certains amis ou la famille, par peur du regard qu’ils pourraient avoir sur moi. Mais ce n’est pas grave tant que j’ai des gens à qui je peux confier cela et me laisser aller.

Pour conclure…

Merci tout d’abord aux Messieurs de m’avoir apporté leur témoignage, surtout en tant qu’homme. Ensuite, sache que les gens qui t’entourent peuvent comprendre ce que tu ressens, mais uniquement si tu leur en parles. Savoir se confier à des personnes de confiance et, surtout, il faut le faire pour ton bien-être personnel. Tout ne peut pas être réglé en une seule fois et encore moins si tu n’acceptes pas tout cela. Tu l’auras compris, être hypersensible dans notre société est une chance donc soit tolérant envers toi et envers les autres. La communication est importante pour accepter ce que tu ressens.

Vous devriez Lire aussi
Allaitement : je vous partage mon expérience

Dans le même genre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *