Kaijû Girl Carameliser – Tome 2

À peine un petit mois après le tome 1, le second volume de Kaijû Girl Carameliser pointe déjà le bout de ses griffes pour notre plus grand plaisir. C’est depuis le 25 novembre 2022 que l’éditeur Ototo nous propose de retrouver Kuroe, toujours en proie à ses sentiments, et Minami, qui ne perd pas espoir et continue ses tentatives pour se rapprocher de la jeune fille.

"Kaijû Girl Carameliser" Tome 2 affiche

Le fiancé de Harugon

Kaijû : littéralement “bête étrange”, les kaijû sont d’immenses créatures surpuissantes semant le chaos. Ils sont d’origine surnaturelle, mais l’activité humaine peut avoir une influence sur leur apparition.

Entre amour et destruction, découvrez une comédie romantique d’un nouveau genre !

Kuroe souffre depuis toujours d’une maladie transformant des parties de son corps au gré de l’intensité de ses émotions. Mais la lycéenne, jusqu’à présent solitaire, essayant tant bien que mal d’éviter aussi bien celles et ceux qui la méprisent que les autres, va se transformer en créature gigantesque au contact du garçon le plus populaire, son crush, Arata Minami.

Ototo 
La maldie de "Kuroe" : elle se transforme en kaijû
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

Si je devais vous décrire Kaijû Girl Carameliser, je dirais que ce shōjo est le mélange parfait entre Godzilla et Love Story. Kuroe Akaishi est une lycéenne introvertie, sans amis et qui fuit le contact avec ses camarades. Mal-être adolescent ? Sûrement un peu, mais le plus gros problème de Kuroe c’est que des sentiments trop forts entraînent chez elle des transformations intempestives de certaines parties de son corps. Entre ses pieds et ses mains qui deviennent des griffes, une queue de lézard qui pousse, j’en passe et des meilleurs, on peut comprendre pourquoi la jeune fille s’astreint à une vie solitaire et surtout vide d’émotions.

"Minami" est très intéressé par la jeune fille
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

Mais cet équilibre précaire est bouleversé par le soudain intérêt du plus beau garçon de la classe envers Kuroe ! Minami Arata, pourtant entouré de nombreuses filles, n’a d’yeux que pour la jeune solitaire, impressionné par sa faculté à toujours rester elle-même en toutes circonstances. Tandis que Kuroe tombe amoureuse de Minami, l’amour va provoquer une transformation totale chez la jeune fille, qui devient une sorte de dragon géant, d’une centaine de mètres de haut, nommé Harugon par les médias. Horrifiée par ce changement, la lycéenne va essayer de repousser Arata de peur de le blesser (au sens littéral du terme).

Manatsu est la première amie de Kuroe dans "Kaijû Girl Carameliser"
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

Mais les récentes marques d’affections du beau gosse ont rendues folles de jalousie les autres filles de leur classe, qui sont bien déterminés à se venger d’une Kuroe dépassée par ses sentiments et par sa première amie, Manatsu Tomosato, une riche fan de kaijû qui est persuadée que Akaishi est la prêtresse du monstre…

Elle a les yeux débonnaires…

“Finalement, ton regard m’a l’air plutôt inoffensif.”

Kuroe Akaishi, lycéenne tokyoïte solitaire, est tombée amoureuse d’Arata Minami, le plus populaire de ses camarades de classe. Le problème, c’est que l’intensité de ses sentiments la transforme en une créature gigantesque ! Néanmoins, malgré les risques que ça entraîne, elle ne peut résister à l’envie d’accepter le rendez-vous romantique qu’il lui propose… 

Le parc d’attractions Destiny Land et ses visiteurs survivront-ils à leur rencard ?

Ototo

Dans Kaijû Girl Carameliser tome 1, nous avions laissé Kuroe alors qu’elle arrivait enfin à être honnête envers elle et acceptait son amour pour Minami. Dans ce deuxième tome, la voilà chez Manatsu pour se préparer à un rendez-vous galant au parc d’attractions Destiny Land avec Minami. Parée de la tenue prêtée par son amie, la jeune fille se rend courageusement au rendez-vous, ignorant que sa mère (qui visiblement en sait plus que tout le monde, même que la principale intéressée, sur le cas de Kuroe), inquiète des transformations de sa fille, a décidé de suivre le couple.

Un rendez-vous a Destiny Land pas si simple pour l'héroïne dans "Kaijû Girl Carameliser"
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

Entre son refus de proximité dans les manèges et les tentatives désespérées de Kuroe pour garder son calme face à l’objet de son amour, les quiproquos commencent à s’installer avec son chevalier servant. S’étant à moitié transformée devant Minami, celui-ci est médusé et Kuroe interprète sa réaction comme un rejet. Elle s’enfuit alors et, devant la déception ressentie, décide que si elle ne peut pas rêver, elle va accepter son destin de Kaijû et faire ce que l’on attend d’un monstre : tout détruire en commençant par le pays des rêves où elle se trouve. Heureusement, Minami, qui n’a cessé de la chercher depuis sa disparition, arrive juste à temps pour l’en empêcher.

Hibino le collègue de Rinko refait surface dans "Kaijû Girl Carameliser"
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

C’est ce moment précis que l’ancien collègue de Rinko (la mère de Kuroe) choisit pour réapparaître. Hibino, un chercheur spécialisé dans les Kaijû, est de retour au Japon pour enquêter sur Harugon (qu’il ignore être Kuroe). Rinko va devoir faire preuve d’imagination et de prudence si elle veut préserver le secret de sa fille d’Hibino, qui travaille en fait pour le Bureau du Centre d’Opérations d’Urgences. Et avec Minami dans les parages, sa tâche risque de s’avérer ardue…

La maladie d’amour

À la découverte du premier tome de Kaijû Girl Carameliser, j’ai eu un gros coup de cœur pour ce shōjo aussi original qu’atypique, puisqu’en filigrane de l’intrigue se trouve la réflexion de la mangaka sur les problèmes d’acceptation de soi qui touchent la plupart d’entre nous. Suite à une introduction efficace des personnages qui posait bien les bases du manga, ce deuxième volume passe à la vitesse supérieure. Kuroe, ayant enfin accepté ses sentiments pour Minami (bien qu’elle soit toujours convaincu de ne pas en être digne), est désormais incapable de s’éloigner du garçon, même si cela doit signifier la fin de la ville et sa transformation totale en monstre de façon définitive.

Les tentatives de Kuroe sont mal interprétées par Minami dans "Kaijû Girl Carameliser"
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

On pointe ici un autre point intéressant du manga, la façon intelligente dont Spica Aoki se sert de la transformation en Kaijû de Kuroe pour illustrer des sentiments invisibles chez les autres. Ici, quand elle pense que Minami l’a rejeté, comme les autres, à cause de sa particularité, elle laisse la colère et le sentiment d’injustice prendre le pas sur sa raison. on le voit bien avec le cœur noir qui pousse dans son dos. Elle est tentée de se venger pour devenir enfin le monstre que tout le monde voit en elle et atteindre une certaine forme d’acceptation, même si celle-ci est dans la peur des autres. Chez la mangaka, tout se passe dans les yeux, notamment ceux de son héroïne qui s’illuminent d’un cœur quand elle est avec Minami ou d’un éclair quand elle est blessée et en colère.

Le regard est primordial dans "Kaijû Girl Carameliser"
© Spica Aoki 2018 KADOKAWA CORPORATION, Tokyo.

C’est encore par le regard qu’en Harugon elle communique avec Minami, un choix judicieux puisque les yeux sont le reflet de l’âme et donc le moyen pour le garçon de passer au-delà de l’apparence monstrueuse de sa dulcinée (même s’il ignore que c’est elle en réalité). J’ai beaucoup souri durant la lecture de Kaijû Girl Carameliser tome 2, Kuroe m’attendrit beaucoup par son côté maladroit et je me suis également reconnue dans Rinko, mère surprotectrice prête à tout pour éviter à son enfant de souffrir. C’est un grand oui en ce qui me concerne et je suis pressée de voir la suite des aventures de cette jeune fille pas si fragile que ça.

Pour conclure…

Un excellent tome 2 où les événements s’enchaînent sans temps mort, tout en prenant le temps de développer les sentiments et les relations des personnages. On sourit beaucoup avec Kaijû Girl Carameliser, qui permet à tout un chacun de relativiser les petits problèmes du quotidien et de reprendre espoir au regard de ce que vit Kuroe. Une petite pause sucrée et vitaminée qui fait un bien fou dans la froidure de ce gris hiver et on a hâte d’en reprendre une dose avec le prochain tome de Kaijû Girl Carameliser, prévu pour le 24 février 2023.

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