Une Armée à Moi Seule

J’ai nom Légion, car nous sommes plusieurs.

 » Là où tous se perdent, nous nous retrouvons. »

Ce que Cleo Constanza, 19 ans, n’avait pas prévu en allant faire du babysitting, c’est le tueur fantomatique qui la pourchasserait sur le trajet de retour, ni qu’elle serait sauvée in extremis par trois personnes –; une fillette de 10 ans avec un masque de dinosaure et un fusil, une quadra taciturne et une vieille femme malvoyante aux mains recouvertes de bandelettes égyptiennes.

Trois personnes qui pourraient être ses sosies.

Et quand elle pensait que ça ne pourrait pas être pire, voilà qu’elle se fait écraser par une voiture et meurt sur le coup… avant de revenir à la vie comme si de rien n’était.

L’existence entière de Cleo va être bouleversée, mais au lieu de fuir, elle est bien décidée à prendre en main son destin.

Un voyage épique, une série de montagnes russes et un ascenseur émotionnel : une folle odyssée au bout du monde et au bout d’elle-même.

404 Editions

“Une Armée à Moi Seule”, c’est avant tout une histoire de femmes, celle de Cleo Costanza en l’occurrence, une jeune adulte complètement paumée, sans ambitions et avec un art certain pour s’attirer des ennuis. Si elle n’est pas encore incarcérée, c’est grâce à son père, chef de la police d’une petite ville, qui vient régulièrement à son secours. Tentant une énième fois de se racheter une conduite, Cleo accepte de faire du baby-sitting chez un collègue de son paternel. Fidèle à son caractère impétueux, sarcastique et colérique, l’expérience tourne court, laissant au gamin sous sa surveillance de quoi entamer une bonne thérapie psychologique.

Sans aucun remord quant à sa prestation, la babysitter prend le chemin du retour et, en passant par le parc, elle reçoit un appel qui la prévient de rester à l’abri chez son employeur. Trop tard ! En relevant la tête, Cleo aperçoit devant elle une mystérieuse silhouette encapuchonnée qui visiblement ne lui veut pas du bien. Pourchassée, elle parvient à échapper à son agresseur quand celui-ci se fait renverser par une voiture, disparaissant purement et simplement. Mais rien n’aurait pu préparer Cleo à la suite des événements. Dans la voiture qui l’a sauvée, elle aperçoit trois personnes. Trois femmes qui auraient pu être elle à différents moments de sa vie, une enfant de 10 ans, une septuagénaire et une quadra peu loquace.

La vision de ses sosies sera la dernière chose que verra la jeune fille avant de mourir, brutalement renversée par un véhicule. Là encore, la mort n’est pas une fin mais un commencement pour Cleo, qui se réveille miraculeusement indemne. Elle va alors décider de se lancer dans une quête pour retrouver et comprendre qui sont ces femmes étranges qu’elle a vu avant d’être percutée, ainsi que les raisons ayant poussé l’homme du parc à attenter à sa vie. Mais la vérité a un prix et les révélations qui vont être faites à l’héroïne pourraient bien lui coûter la vie…

Toutes les femmes de ta vie

Passionné d’histoires sous toutes les formes; fan de comics, de jeux vidéo, de cinéma et de séries TV; Anthony Combrexelle est un « homme-orchestre » – auteur de nouvelles, game designer et scénariste, graphiste et illustrateur – qui conçoit, écrit et illustre de nombreux jeux de rôle sous le pseudonyme de Yno depuis une quinzaine d’années. Presque minuit est le tout premier roman qu’il ait écrit.

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Quand on se penche un peu sur la biographie de l’auteur d’”Une Armée à Moi Seule”, on se rend très vite compte que le sieur Yno (de son pseudonyme) est un touche à tout extrêmement prolifique. Diplômé en art et en webdesign, ce passionné de pop-culture possède de multiples cordes à son arc. Illustrateur, auteur, scénariste et même game designer, Anthony Combrexelle nourrit son univers littéraire avec des œuvres diverses et variées.

Ainsi, dans les pages de son blog, il compare l’univers de son nouveau roman avec ceux d’Orphan Black, de Jessica Jones et d’American Gods, ce qui résume bien “Une Armée à Moi Seule” en ce qui me concerne. Le roman, bien que truffé de références qui l’ancre dans notre réalité, reste accessible en termes de style littéraire et les dialogues écrits dans un langage familier renforcent encore ce sentiment. Un roman assez conséquent en nombre de pages, mais où le rythme est bien mené et où les révélations en cascades ainsi que les événements qui s’enchaînent à cent à l’heure font que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Empoigne et Cleo-parque

Après concertation avec les différentes moi présentes dans ma tête, nous sommes unanimes, “Une Armée à Moi Seule” est une excellente histoire, bien ficelée et qui nous a tenu en haleine de la première à la dernière page. Même si le personnage de Cleo m’a tout d’abord paru plus qu’antipathique, voire tête à claque, ses autres “versions”, elles, avec leurs backgrounds parfois tragiques, m’ont beaucoup plus intéressées. L’évolution de Cleo ainsi que les épreuves par lesquelles elle passe ont fini par me la rendre sympathique.

Avec “Une Armée à Moi Seule”, Anthony Combrexelle nous offre également un point de vue intéressant sur la part de l’inné et de l’acquis dans la construction de la personnalité d’un être, mais je ne peux aller plus avant dans ma réflexion sans vous spoiler, ce qui serait fort dommageable. Enfin, comme c’est la norme chez certains écrivains comme Maxime Chattam, l’auteur, en introduction du roman, nous explique son rapport à la musique dans son processus d’écriture et nous propose une playliste à écouter pendant la lecture. Mais là où les autres écrivains se contentent de nous laisser écouter la musique aléatoirement, Anthony va plus loin en nous indiquant en début de chaque chapitre les titres audios qui y sont associés.

Lors de ma découverte du titre, rebutée par le fait de devoir sortir du récit à chaque fois pour chercher une musique spécifique, je n’ai pas voulu faire l’effort et j’ai dévoré le roman en quelques heures. Désireuse d’être au plus près de la version du romancier, j’ai repris le livre quelque temps après, en suivant les instructions musicales. J’ai littéralement redécouvert le roman et son intrigue, et, loin de m’empêcher de m’immerger dans le monde d’Une Armée à moi seule, je m’y suis enfoncée encore plus profondément. Pour peu que la musique ne vous empêche pas de lire, je vous conseille donc fortement cette expérience qui s’est révélée pour moi assez géniale.

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Publié le 24 octobre 2022 Par Cinealtas

Grande enfant devant l'Éternel, avec les occupations qui vont avec, c'est une geek qui aime découvrir sans cesse de nouvelles choses. Adore regarder les dessins animés pendant son petit déjeuner le matin, lire des mangas et enchaîner des heures d'animés. Gameuse assidue, elle scrute minutieusement toutes les sorties jeux vidéo pour y déceler de nouvelles pépites.