Diablomachia – Tome 1 

Couverture du T01 de "Diablomachia"

Ajouté au catalogue de l’éditeur Glénat le 5 janvier 2022, Diablomachia a surgi chez les libraires comme un diable de sa boîte. Ce nouveau Shōnen est assez particulier puisqu’il a été dessiné par un… italien. Heureusement, l’honneur est sauf car Da Hosoi a été formé à l’école japonaise, dont il a d’ailleurs parfaitement assimilé les codes et les techniques de dessin. Alors, que vaut cette aventure dessinée par ce mangaka atypique ? C’est ce que nous allons voir pas plus tard que maintenant.

L’enfer du devoir

Neve est un invocateur qui coule des jours heureux avec de gentils démons. Sa mission : les invoquer sur Terre car ils sont harcelés en Enfer pour leur nature bienveillante. Mais ce stratagème est vu d’un mauvais œil par les autres démons qui vont tenter de s’infiltrer dans leur refuge pour le réduire à néant. Neve va devoir se battre pour préserver ce qui lui est cher en utilisant d’étranges et puissants nouveaux pouvoirs. Cependant, il est loin de se douter que ce combat va remettre en question toutes ses certitudes…

Glénat

Découvrez un extrait de Diablomachia – Tome 1 ici !

L'ordre de l'Aube cherche Neve dans  "Diablomachia"

Suite à une vague de guérisons miraculeuses de maladies réputées incurables, l’Ordre de l’Aube dépêche deux agents, le capitaine Raven et son assistant Nathan Brazil, pour mener l’enquête. À quelques kilomètres de là, Neve, un jeune garçon qui ne vieillit pas, vit une petite vie tranquille dans un refuge pour gentils démons (hé oui, ça existe !). Il y tient le rôle d’invocateur, de gardien et accessoirement d’homme à tout faire pour ses drôles de colocataires. Recueilli par Don Verso et son frère Lazar après la mort de ses parents, il les considère comme sa famille. En tant qu’invocateur, son rôle est de permettre à des démons qui ne veulent pas de mal aux humains de s’incarner dans notre monde, car en enfer ces marginaux sont persécutés. Les autres démons ne voient donc pas d’un très bon œil l’entreprise de Don Verso et cherchent par tous les moyens sa destruction. C’est alors qu’ils passent à l’action que Neve verra tout ce qu’il prenait pour acquis voler en éclat. Tout comme ses croyances et ses certitudes. Se découvrant de nouveaux pouvoirs, il va alors croiser la route des enquêteurs de l’Ordre de l’Aube. Se révéleront-ils amis ou ennemis ?

Neve n'aime pas les humains dans  "Diablomachia"

Le diable s’habille en Machia

Da Hosoi est un auteur d’origine italienne, mais après quelques formations au Japon, il a acquis un trait typiquement Shōnen, qui n’est pas sans rappeler celui de My Hero Academia !

Glénat
Les démons sont la famille du héros dans  "Diablomachia"

Diablomachia est le premier manga de l’artiste italien dont le nom de plume est Da Hosoi. Par contre, impossible d’en savoir plus sur lui. On ne connaît que son origine et le fait qu’il ait étudié le manga au Japon. Ce qui est fort peu, reconnaissons-le. Penchons-nous donc sur le petit mot de l’auteur en 2ème de couverture. Il avoue être un passionné d’histoires et de mangas et surtout qu’il trouve que “Le processus qui amène les dessins à se transformer en séquence est vraiment passionnant.” Il n’est donc pas étonnant qu’il ait opté pour un découpage de planche aussi dynamique, ses personnages flirtant avec un mouvement perpétuel. L’action reste toujours très lisible et il se dégage de ces planches une impression de grande fluidité. Comme très souvent dans ce genre d’aventure, avec Diablomachia, le mangaka choisit de nous plonger dans une quête initiatique, qui permettra au héros de réaliser son plein potentiel au terme d’un voyage semé d’embûches. Un choix judicieux pour une série au long court, mais qui souffrira forcément la comparaison avec ses illustres aînés traitant du même thème.

"Don verso" le démon avec qui tout commença.

Diablo-ment machia-vélique

Si Diablomachia est un Shōnen somme toute assez classique dans sa structure et son déroulé, il n’en reste pas moins super efficace. On se plaît à suivre le quotidien pas si banal de Neve en compagnie de ses amis démons et on s’attache très vite aux personnages. Da Hosoi prend son temps pour bien poser son intrigue et ses protagonistes. Sans surcharger le lecteur d’informations, il lui fournit juste assez d’éléments pour s’investir dans le récit et en comprendre les grandes lignes. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié le style de l’artiste, qui me rappelle un peu celui de Black Clover. L’introduction du passé de Neve permet de comprendre un peu mieux pourquoi il a tourné le dos à l’humanité, ainsi que la méfiance et la rancœur qu’il nourrit envers elle depuis de longues années. Ses retrouvailles avec un être cher issu de son passé vont le mettre devant ses contradictions et le forcer à faire des choix. Je suis également très intriguée par l’Ordre de l’Aube, dont on ne connaît pas grand-chose jusqu’ici. Rien sur ses motivations ou son histoire ne nous sont révélés à ce stade du récit. J’attends également beaucoup de l’évolution du duo Raven / Brazil et de leurs interactions avec Neve. Seront-ils des adversaires ou au contraire des alliés ? Bref, il reste en suspens assez de questions pour accrocher le lecteur et lui donner envie d’en savoir plus en lisant la suite de Diablomachia.

Neve va se découvrir de nouveaux pouvoirs dans  "Diablomachia"
Pour conclure…

Diablomachia est un bon Shōnen qui, s’il ne révolutionnera pas le genre, reste quand même une très bonne première œuvre. Il mérite en tout cas qu’on lui donne sa chance et je suis sûre qu’il vous fera passer un excellent moment. Espérons que, maintenant que l’intrigue est bien installée, la quête de Neve passe à la vitesse supérieure, ce dont je ne doute pas ! Car après tout, c’est à la fin de ce premier tome que l’aventure commence réellement.

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