La poétesse des impératrices

Le Japon médiéval est peu connu en occident. Jocelyne Godard, dans ses trois tomes de La poétesse des impératrices : « La cour de Nara », « Le temps des ambassades » et « Encres et pinceaux » nous le fait découvrir. Elle nous entraîne au milieu des cerisiers blancs et des paysages japonais et chinois de l’époque. Dans cette saga historique atypique, on se laisse emporter par l’écriture fluide de l’auteure et les paysages défilent devant nos yeux comme si l’on faisait partie de ce roman.

La poétesse des impératrices

Synopsis

En l’an 686, quand l’impératrice Jito règne, le Japon est en pleine émergence. Le culte de Bouddha a été installé par l’impératrice Suiko, amenant un nouveau système de pensée qui permet à la population de sortir d’un Japon jusque-là obscur et dispersé, et le pays ne demande plus qu’à se développer à l’exemple de son puissant voisin, la Chine.Cette saga va faire revivre Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l’époque de Heian. En décrivant la vie qu’elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l’époque des Tang, celle de l’an 719 et de l’an 753.Si on connaît peu de choses sur Otomo Sakanoue Iratsume à l’exception de ses poèmes, du nom de son époux, de ses amants, de l’existence de ses filles et des personnages qui l’ont entourée, on sait qu’elle a vécu assez longtemps pour voir s’installer quatre impératrices et deux empereurs.

Avis

J’aime beaucoup les romans historiques et j’avoue avoir été quelque peu désarçonnée par le début de celui-ci. On y suit la vie de Sakanoue qui s’impose dès son plus jeune âge en tant que poétesse à la cour et qui dit poésie dit contemplation. Il ne faut pas se fier aux apparences, après les premières pages, le rythme devient plus soutenu, les événements se succèdent et l’on découvre une héroïne comme on les aime : un personnage haut en couleurs, une femme forte qui mérite d’être connue.

Dans La poétesse des impératrices, le plus difficile est de se familiariser avec les noms japonais, qui semblent tous se ressembler. Cela demande un peu de concentration lors des premières pages, ensuite on se demande vraiment ce qui pouvait nous interroger au départ.

Au fur et à mesure que Sakanoue grandit, le récit monte en puissance, les intrigues s’entremêlent et on se passionne pour cette femme que la vie n’épargne pas. Plus les pages passent et plus on s’attache à une héroïne intrépide et intelligente, qui s’humanise quand on apprend à la découvrir. Si au départ, elle est un véritable mystère, un OVNI pour une lectrice qui la découvre plus d’un millénaire après sa mort, on la découvre amoureuse, mère, femme… La justesse des mots de Jocelyne Godard nous donne l’impression de la connaître, que c’est une amie qui va bientôt sortir des pages pour venir boire un thé. Dans un style fluide et agréable, c’est toute une civilisation que l’on découvre à travers La poétesse des impératrices.

Pour conclure…

Pour conclure, La poétesse des impératrices est une magnifique saga, une invitation au voyage à travers le temps et les continents, un roman à lire et à offrir que l’on soit passionné d’histoire ou une féministe accomplie !

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