Soïchi

Soïchi est un manga seinen grand format relié, publié sous les éditions Mangetsu le 26 octobre 2022. Il a été écrit par Junji Ito et rejoint ainsi toutes les autres œuvres de la collection Mangetsu Junji Ito.

Résumé du Manga

L’été s’annonce radieux pour Michina et Yûsuke, mais leur jeune cousin Soïchi, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Sombre et facétieux, le garçon au terrifiant sourire clouté n’hésite pas à recourir à la sorcellerie vaudou, aux farces obscures et à son imagination démoniaque pour éteindre le sourire lumineux de tous ceux qui l’agacent ou le rejettent.

Prenez place dans le sinistre train fantôme de l’un des personnages les plus emblématiques de Junji Ito et parcourez un recueil qui réunit pour la première fois l’intégralité des aventures de l’enfant terrible de l’auteur.

– Quatrième de couverture
Soïchi couverture

INFOS
Soïchi
Sorti le 26 Octobre 2022
Prix : 24,95 €
Format : 530 Pages

Soïchi, l’anti-héros par excellence

Dans la majorité des manga seinen, les auteurs présentent des héros capables de soulever des montagnes lorsqu’une situation problématique s’invite à l’histoire. Mais, comme nous nous y attendions de la part de Junji Ito, il n’est pas question d’exploits héroïques ici.

Au contraire, le protagoniste, un jeune garçon dénommé Soïchi, ne possède absolument aucune caractéristique du héros traditionnel. En réalité, il est même considéré comme un anti-héros hors pair, ne serait-ce que pour les lecteurs, mais également pour Junji Ito, son créateur.

Laid, effrayant et malveillant, Soïchi ne cherche pas à se faire aimer de tous ou à accomplir des bonnes actions. Il cherche l’attention, s’apitoie sur son sort et compte bien accabler de malheurs quiconque ose se moquer de lui.

La représentation de Soïchi dans l’univers de Junji Ito

Tout comme sa consœur Tomie, Soïchi est indéniablement un des personnages emblématiques de l’univers horrifique de Junji Ito. Avec plus d’une dizaine d’histoires qui le mettent en scène, nous pouvons découvrir et adorer, ou non, la personnalité du jeune garçon.

Un sourire digne des films d’horreur toujours perché sur son visage terrifiant, Soïchi est toujours accompagné de ses clous, qu’il suçote dans le but de soigner son déficit en fer. L’anémie lui donne un teint blafard. Les clous, quant à eux, sont parfois superposés à ses dents, ce qui le rend tout bonnement effrayant à regarder. Pour un enfant de son âge, ce n’est pas réellement le genre de camarades que l’on souhaiterait à nos enfants.

Il se sert souvent de ses clous pour attaquer les gens, mais surtout pour transpercer ses précieuses poupées vaudoues. C’est d’ailleurs à cela qu’on le reconnaît, les clous et ses poupées font partie intégrante de son image, et il est difficile pour lui de s’en séparer, car ils sont indispensables pour ses projets de vengeance envers les personnes qu’il n’apprécie pas.

Le contenu du Manga

En plus de la préface de Marius Chapuis et de l’analyse de Morolian, le manga possède 14 « chapitres » représentant une histoire. Certaines d’entre elles ont déjà été traduites auparavant dans Le Journal de Soichi et Le Journal Maudit de Soichi (publié chez Tonkam), mais de nouvelles histoires inédites et jamais traduites sont aussi de la partie. De quoi rendre ce manga encore plus spécial.

Dès les premières pages, la personnalité de Soïchi s’impose aux lecteurs et à ses premières victimes. Il n’est pas seulement malicieux, mais aussi terriblement enfantin, ce qui le rend attachant malgré lui.

Dans ses tentatives de vengeance et de faire du mal aux autres, il en vient parfois à se considérer comme un justicier qui éradique les personnes nocives, même s’il est bien conscient du mal qu’il inflige.

Prêt à tout pour parvenir à ses fins, certaines situations relèvent de la comédie, ou de l’humour noir, puisque Soïchi est incapable de faire les choses correctement. Ou bien simplement que la situation se retourne contre lui : comme la fois où il cherche à prendre des photos assez dénudées d’une fille pour la menacer, et qu’il se retrouve malencontreusement à photographier une femme laide et dangereuse qui veut s’en prendre à lui. De même lorsqu’il cherche à provoquer et embêter un chat, qui finit par le torturer en retour.

Mes impressions sur Soïchi

Ce manga est idéal pour illustrer un être aussi sournois et emblématique de l’univers du maître de l’horreur, Junji Ito. Il repose sur de la comédie absurde, tout en mettant en valeur le côté terrifiant de chacune des histoires et des actes du personnage.

De plus, la couverture du manga est inédite et a été créée spécialement pour cette nouvelle édition française par l’auteur. Il s’agit donc d’une pièce unique à avoir dans sa collection, pour tous les fans de Junji Ito, comme pour les fans de l’horreur japonais.

Soïchi poupée vaudoue
Pour conclure…

Soïchi est un manga imposant de par son contenu, mais plus qu’intéressant à découvrir si l’univers de Junji Ito vous rend curieux. Ce personnage emblématique saura vous en faire voir de toutes les couleurs, et imprégner vos esprits autant que pourrait le faire un mauvais cauchemar.

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